Nouvelles. Dalí au Brésil

Rio de Janeiro, le 29 Mai, 2014

Après le succès incontestable de la rétrospective de Salvador Dalí à Paris et Madrid en 2012-13, la Fundació Gala-Salvador Dalí, le Museo Reina Sofía de Madrid et le Salvador Dalí Museum de Saint-Petersburg (Floride), avec la collaboration de l'Institut Tomie Ohtake, organiseront entre mai et décembre de cette année la plus grande exposition de l'artiste jamais montée à ce jour en Amérique latine. Elle sera visible, plus précisément, dans les villes de Rio de Janeiro et São Paulo, au Brésil. Elle se composera d'œuvres de toutes les époques, avec une insistance particulière sur la période surréaliste.

L'exposition Salvador Dalí est la plus grande anthologique de l'artiste jamais tenue dans ce pays et inclut 220 pièces, dont 164 œuvres d'art et 56 documents. Elle a pour cadre le Centro Cultural Banco do Brasil de Rio de Janeiro, du 29 mai au 22 septembre 2014, puis se transportera partiellement à l'Institut Tomie Ohtake de São Paulo, et se tiendra du 1er octobre à la fin de l'année.

La bonne entente entre les institutions organisatrices a favorisé dans un passé récent les expositions qui ont été montées, avec un grand succès public et critique, au Centre Pompidou et au Museo Reina Sofía ; elle est cette fois-ci propice à la réalisation de cette importante rétrospective comprenant de grandes œuvres du maître de l'Empordà. La Fondation Dalí se propose ainsi de réaliser un de ses objectifs fondamentaux : promouvoir, vulgariser et diffuser sur le territoire espagnol comme à l'étranger l'œuvre artistique, culturelle et intellectuelle du peintre.

Sur cette base, les équipes techniques des trois plus grandes collections d'œuvres de Salvador Dalí ont conçu une exposition qui porte un regard exhaustif sur la production dalinienne, des années 20 aux dernières toiles. Elle offre au visiteur la possibilité d'apprécier l'évolution du peintre, du point de vue technique bien entendu, mais aussi des influences, des références idéologiques et iconographiques qui l'ont marqué, facilitant ainsi une contemplation toujours enrichissante de l'univers original de l'artiste.

On pourra y admirer des œuvres de l'époque de formation du peintre telles que Portrait du père et maison d'Es Llaner, vers 1920, Le chemin de Portlligat avec vue sur le Cap de Creus, vers 1921, Autoportrait cubiste, 1923, Portrait de ma sœur, 1925, Buste de Voltaire, 1941, Idylle atomique et uranique mélancolique, 1945, À propos du « Discours sur la forme cubique » de Juan de Herrera, 1960, Le pied de Gala (œuvre stéréoscopique en deux éléments), vers 1975-76, jusqu'à Sans titre. Selon « La nuit » de Michel-Ange, 1982, ou Contorsion topologique d'une figure féminine se transformant en violoncelle, 1983.

Cette vision rétrospective met indiscutablement en vedette l'époque surréaliste. Il s'agit en effet du moment de consécration du peintre, celui qui lui a donné sa notoriété universelle et au cours duquel il a mis au point sa méthode paranoïaque-critique d'interprétation de la réalité. Aussi les trois institutions ont-elles voulu souligner cette période en en montrant des œuvres très représentatives au sein de leurs collections respectives. Les suivantes en sont de bons exemples : Monument impérial à la femme-enfant, 1929, Le sentiment de vitesse, 1931, Écho morphologique, 1935, ou Paysage païen moyen, 1937. Seront projetées également les deux films réalisés avec Luis Buñuel, Un chien andalou (1929) et L'âge d'or (1930), à la suite desquels les deux auteurs ont rejoint le groupe surréaliste en qualité de membres de plein droit. Comme complément idéal des activités du peintre au sein de ce mouvement, nous présentons les gravures qu'il a exécutées pour illustrer Les Chants de Maldoror. Ce poème en prose écrit par Isidore Ducasse, connu sous le nom de Comte de Lautréamont, a été un leitmotiv pour le groupe surréaliste, tant par son thème que pour le monde onirique qu'il décrit, s'imposant ainsi son auteur comme l'un des poètes de chevet de ce mouvement.

Outre ces gravures, nous avons inclus dans l'exposition d'autres approches de cette technique qui, parfois, n'ont pas été suffisamment expliquées mais nous aident à comprendre les multiples intérêts de l'artiste. On trouvera ainsi des illustrations pour différentes œuvres littéraires universelles, notamment : Pages choisies de Don Quichotte de la Manche de Cervantès (1957) ; Le Château d'Otrante de Horace Walpole (1964) ou Alice's Adventures in Wonderland de Lewis Carroll (1969), exemplaires de la collection de la Fondation Dalí.

Cette importante rétrospective comprend un grand nombre de pièces documentaires à l'appui des toiles exposées. Ces documents, qui proviennent tous des archives du Centre d'études daliniennes, renforcent le dialogue qui s'établit entre les tableaux présentés et permettent en outre de tracer un itinéraire biographique et artistique à travers la carrière du peintre. Citons deux livres auxquels celui-ci a collaboré activement, et dont il a réalisé le frontispice : L'Immaculée conception d'André Breton et Paul Éluard (1930) et Onan de Georges Hugnet (1934). L'incursion de Dalí dans le monde du celluloïd est complétée par la projection d'un film dont il a conçu les séquences de rêve, La maison du Docteur Edwardes d'Alfred Hitchcock (1945).

Avec cette exposition, c'est un regard qui aide à comprendre Dalí sous toutes ses facettes que nous proposons : peintre, dessinateur, penseur, écrivain, passionné des sciences, catalyseur des courants d'avant-garde, illustrateur, designer, cinéaste, metteur en scène. Mais aussi non-conformiste à sa manière, capable de percevoir l'importance grandissante de la culture de masses et, bien entendu, artiste touche-à-tout, expérimentant tous les champs de la création, y compris les plus novateurs telles les installations et les performances.

Cette exposition bénéficie de l'inestimable collaboration de l'Institut Tomie Ohtake, du parrainage d'Arteris (filiale d'Abertis au Brésil), de Banco do Brasil, d'IRB, de MAPFRE et de Telefónica, et du soutien d'Atento, de Brasilcap et de Prosegur.

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Dalí sur une photo d'Associated Press Dalí sur une photo d'Associated Press

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