Púbol, le 5 Octobre, 2024
Dès maintenant et jusqu'au 6 janvier 2025, il est possible de visiter la troisième et dernière saison de l'exposition L'éveil du mythe : Gala Dalí au Château Gala Dalí de Púbol, fruit de la collaboration entre la Fondation Dalí et La Roca Village. Avec ce troisième chapitre, intitulé « Collection automne-hiver », s'achève le voyage à travers l'identité de Gala Dalí : une femme moderne et cultivée, libérée des carcans, puissante, créative et sûre de l'image qu'elle souhaite projeter, ce qu'elle exprime à travers la mode. L'exposition est la plus spéciale car la plupart des pièces n'avaient jamais été exposées auparavant. Dans ce dernier chapitre, les 8 ensembles retracent le parcours de vie de Gala et son style éclectique et audacieux, suivant les tendances de la mode tout en étant ouverte à expérimenter avec son image.
Le projet de collaboration entre la Fondation Dalí et La Roca Village est né de la volonté de redécouvrir l'héritage de Gala et de le réinterpréter à travers les créations de talents contemporains tels que la peintre Carla Fuentes et le photographe Jordi Bernadó. Au Château de Púbol, on peut admirer six photographies de Bernadó. Sa proposition consiste à placer les robes de Gala dans divers espaces du Château, évoquant ainsi la présence de sa propriétaire. La contribution de Fuentes se trouve sur les façades du Village, où la jeune artiste propose une vision fraîche et contemporaine de Gala.
Dans la configuration de l'image médiatique de Gala, la mode devient le langage créatif le plus légitime, car c'est le seul qui dépend entièrement d'elle. Ici, il n'y a pas d'intermédiaires comme dans la peinture, la photographie ou la poésie. C'est Gala, en première personne, qui décide ce qu'elle porte, quand et avec quelle intention. Elle choisit le rôle qu'elle souhaite jouer aux côtés de l'artiste et sélectionne la tenue qui atteindra cet objectif. Au fil des ans, son personnage prend de nouveaux reliefs, devenant plus riche et plus complexe. Le nomadisme et le changement définissent la façon dont Gala comprend la vie (et la mode), avec ce va-et-vient constant entre Paris et Cadaqués, entre New York et l'Italie.
Son premier voyage à New York, en novembre 1934, marqua le début de la conquête de l'Amérique. Pendant des décennies, chaque hiver, sa chambre à l'hôtel St. Regis fut son foyer et sa vitrine. Au-delà des musées, la vie de Gala et Dalí se transformait en happenings, performances et publicités. Une stratégie qu'elle adapta à son image médiatique, avec des créations d'Arthur Falkenstein, marque américaine favorite du cercle artistique, ou de Howard Greer, créateur de l'âge d'or d'Hollywood. Mais toutes les tenues que portaient Dalí et Gala n'étaient pas des créations de designers étrangers. Tous deux étaient des clients réguliers du Dique Flotante et emportaient leurs pièces au-delà de leurs frontières. La création de Michel Goma pour Lanvin, qui fait partie de la collection haute couture automne-hiver 1970, illustre parfaitement l'inclination de Gala pour la mode bohème et hippie dans les dernières années. Un style qui s'accorde parfaitement avec la femme non conventionnelle, créative et libre qu'elle est, toujours en quête d'expériences culturelles et spirituelles au-delà des conventions.
Publication en ligne et robes en 3D
Dans cette section web, vous pourrez consulter les textes des commissaires de l'exposition, Noelia Collado et Bea Crespo, sous la direction artistique de Montse Aguer. De plus, des modèles 3D des robes ont été créés, permettant de les visualiser dans toute leur volumétrie et sous différents angles. Les modèles ont été réalisés par Tururut.