Nouvelles. Dalí en Turquie

Istanbul, 19 septembre 2008

Le Sakip Sabanci Museum d’Istanbul, Turquie, dans un site magnifique au-dessus du Bosphore, inaugure l’exposition Salvador Dalí, un surréaliste à Istanbul, qui sera ouverte du 20 septembre 2008 au 30 janvier 2009.

Justification et contexte
Il s’agit de l’exposition avec le plus grand nombre d’œuvres issues de ses propres collections que la Fondation ait jamais organisée hors de ses locaux. L’institution s’est montrée très satisfaite d’exporter un projet de cette envergure dans l’une des principales capitales culturelles du monde. Pour cela, elle a bénéficié de partenaires de premier plan : le Sakip Sabanci Museum et Akbank, deux des plus grands groupes d’entreprises du pays. Ces deux institutions ont joint leurs excellences techniques et professionnelles pour mener à bonne fin le projet, comme le prouve le fait que l’exposition se révèle une belle opportunité de faire connaître la personne et l’œuvre de Salvador Dalí dans tout le pays, tout particulièrement, dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire.

Histoire du Sakip Sabanci Museum
Le musée est situé à Emirgan, l’un des plus anciens sites de peuplement du Bosphore. En 1927, le prince Mohamed Ali Hassan, de la famille égyptienne Hidiv, charge l’architecte italien Edouard De Nari de construire une villa, qui deviendra la résidence d’été des Hidiv. Elle abritera ensuite quelque temps l’Ambassade du Montenegro et est aujourd’hui l’édifice principal du musée. En 1950, l’industriel Haci Ömer Sabanci l’achète et la baptise « La Demeure du Cheval » en raison de la sculpture qui agrémente son jardin, œuvre du sculpteur français Louis Doumas. Un second cheval viendra la rejoindre : il s’agit de l’un des quatre chevaux de la place Sultanahmet d’Istanbul, ramené des croisades de 1204 et, plus tard, transféré à la basilique Saint Marc de Venise. Après la mort de Haci Ömer Sabanci en 1966, la villa sera habitée par l’aîné de la famille, Sakip Sabanci, qui y logera la collection d’art de la lignée. En 1998, l’Université Sabanci accueille la collection et les meubles, et la villa est transformée en musée. Une nouvelle galerie ayant été ajoutée à l’édifice original, l’établissement ouvre ses portes en 2002. Il est agrandi en 2005. Depuis, il découvre au public sa magnifique collection de peintures (d’artistes locaux de 1850 à 1950, principalement) et de calligraphie ottomane, et organise des expositions temporaires dans ses installations, comme celle qui a été consacrée à Picasso en 2007, ou encore à l’étranger, comme ce fut le cas de l’exposition de calligraphie ottomane du XVe au XXe qui s’est tenue à la Real Academia de Bellas Artes de Madrid et au Real Alcázar de Séville, d’avril à juin de cette année. Le Sakip Sabanci Museum est en passe de devenir l’un des principaux musées turcs et la plateforme de présentation de grands artistes internationaux en Turquie.

Akbank
Fondée à Adana en 1948, elle avait à l’origine pour objet le financement des producteurs de coton de la région. Fin 2007, elle occupait la tête de la liste des banques privées turques les plus rentables. Forte de soixante ans d’expérience, Akbank se définit comme un catalyseur de développement pour l’art et la culture du pays. Son œuvre sociale s’est matérialisée par des projets tels que le centre d’art Akbank Sanat, démonstration éclatante du travail de mécénat des arts qu’elle réalise.

Sa présidente, Suzanne Sabanci, a été l’un des artisans majeurs des discussions qui se sont tenues avec la Fondation Dalí en vue de présenter Dalí en Turquie. Elle s’est intéressée personnellement au projet dalinien, ce qui s’inscrit parfaitement dans la ligne novatrice que suit le groupe financier ces dernières années.

Contenu de l’exposition
Il s’agit de la première exposition que la Fondation Gala-Salvador Dalí ait jamais tenue hors de ses locaux avec un si grand nombre d’œuvres provenant de ses fonds. Elle se compose de près de 300 pièces : 30 huiles, 114 dessins, 111 gravures et 12 lithographies, plus divers documents graphiques et matériels complémentaires. C’est une exposition d’œuvres majeures de la longue carrière artistique de Dalí, qui rend compte des différents styles qu’il a cultivés, fruit de son apprentissage et de ses connaissances aussi bien théoriques que pratiques de l’histoire de l’art. Nous présentons ainsi un Dalí aux multiples facettes, et nous le faisons au travers d’œuvres très connues : Table face la mer. Hommage à Éric Satie, Composition surréaliste avec personnages invisibles, Figures étendues sur le sable, Le nez de Napoléon transformé en femme enceinte promenant son ombre parmi les ruines originelles, Équilibre intra-atomique d’une plume de cygne, Dalí de dos peignant Gala de dos… Dématérialisation du nez de Néron, et d’autres moins populaires, mais néanmoins de très grand intérêt, comme Calanque Jóncols. Cadaqués (1920), Plante dans un pot (vers 1923), Portrait d’Emilio Terry (1934) ou S/T. Double image avec cheval, chiffres et clous (vers 1960). C’est une exposition rétrospective et novatrice à la fois, complétée par des dessins et des œuvres graphiques (gravures et lithographies) qui finissent de définir Dalí comme l’un des grands peintres et dessinateurs du XXe siècle.

Crédits
Salvador Dalí, un surréaliste à Istanbul est organisée par la Fondation Gala-Salvador Dalí (Figueres), avec la collaboration du Sakip Sabanci Museum et sous le patronage d’Akbank. Le catalogue est l’œuvre de Montse Aguer, directrice du Centre d’études daliniennes attaché à la Fondation Gala-Salvador Dalí, et membre du patronat de cette institution. Il est édité par le Sakip Sabanci Museum.