Exposition temporaire - Château Gala Dalí de Púbol
On montre 90 photos du photographe Ricardo Sans aux Dalí, entre les années 1949 et 1956 et différents documents.
Un écran de projection montre une sélection d'images du fonds Sans. Les photographies sélectionnées à l'occasion de cette exposition se répartissent en quatre catégories : Portraits de Dalí 1949-1956, Portraits de Gala 1951-1953, Portraits de Dalí et Gala 1951-1954 et Portlligat 1950-1956. En ces portraits Dalí cesse d'être ce personnage médiatique qui aime à se donner en spectacle. On y voit un Dalí plus familier, plus spontané, presque toujours photographié chez lui, dans son intimité, plus complice ou plus détendu face à l'objectif. Dans l'espace consacré aux portraits de Gala, avec des photos inédites, Sans semble être parvenu à faire en sorte que son modèle se sente à l'aise. Face à l'objectif de Sans, Gala est sereine et la plupart des clichés la montrent souriante, détendue, naturelle et surtout, fait exceptionnel, prenant la pose pour le photographe. Les photographies de la dernière section montrent l'évolution architecturale de la maison des Dalí à Portlligat.
Ricardo Sans Condeminas (Barcelone, 1911-1972), entreprit des études de droit, avant d'entrer dans un cabinet d'avocats barcelonais. Le monde des arts le passionnait. Il était féru de photographie. Il prétendait d'ailleurs qu'il faisait des photos parce qu'il ne savait pas peindre. En 1939, il fait l'acquisition d'un Leica et commence à photographier de façon plus professionnelle.
C'est par l'intermédiaire d'amis communs - Gonçal Serraclara et José Luis Beltran - qu'en 1949, Sans fait la connaissance de Dalí. Dans cette occasion, Sans réalise son primer reportage au peintre et prend la photo à couleur qui sera utilisée en couverture de l'édition espagnole du livre 50 secrets magiques de 1951.
Au printemps 1950, les travaux de l'atelier de Portlligat sont achevés. À compter de 1951, Ricardo Sans documente ce nouvel espace dans lequel Dalí et Gala lui servent de modèles. Il réalise aussi de magnifiques portraits de l'artiste dans son espace de travail, au milieu des toiles auxquelles il travaille à cette époque comme le Christ de Saint Jean de la Croix, Assumpta corpusculaire Lapis-lazuline , Figure rhinocérontique de l'Ilissus de Phidias, etc. Dans la création dalinienne, ces œuvres marquent une nouvelle étape : celle de la peinture mystique nucléaire, une production qui allie science et religion, influencée par l'explosion atomique, le retour vers les classiques et le traité de Luca Pacioli intitulé De la Divine Proportion.
Commissaires de l'exposition Rosa Maria Maurell et Cuca R. Costa du CED avec la direction scientifique de Montse Aguer, directrice des Musées Dalí.