Nouvelles. Trois expositions et un documentaire fêtent le 50ème anniversaire du Musée Dalí

Figueres, le 28 septembre 2024

Le Théâtre-Musée Dalí fête son 50e anniversaire avec quatre projets importants : trois expositions qui seront visibles jusqu'à l'été 2025 et un documentaire. Ces projets explorent la vision particulière de Dalí sur l'histoire de l'art et son approche muséale. L'une des pièces maîtresses est la dernière acquisition de la Fondation Dalí : une huile surréaliste de 1932 intitulée La Naissance des angoisses liquides.

Le documentaire Le Théâtre-Musée Dalí : histoire de l'art, brève mais claire, par Salvador Dalí, d'une durée de 20 minutes, relie les trois expositions. Basé sur un article de Dalí publié en 1947, le film offre une vision personnelle de l'histoire de l'art, depuis l'art classique jusqu'à l'hyperréalisme américain. Il utilise des matériaux d'archives, des œuvres et des documents du Centre d'Études Daliniennes (CED), des photographies et des films anciens, guidant le spectateur à travers le musée avec les propres mots de Dalí. C'est une production de la Fondation Dalí, réalisée par David Pujol avec un scénario de lui et de Montse Aguer.

L'exposition Le Théâtre-Musée Dalí : un organisme vivant montre le processus de création du musée, la dernière grande œuvre de Dalí, et comment cette institution reste un espace vivant en constante transformation. Commissariée par Rosa M. Maurell et Clàudia Galli du CED, elle inclut 50 pièces : des dessins préparatoires, des photographies du photographe Meli, et un audiovisuel de 5 minutes où l'on voit Dalí travailler à la construction du musée.

L'exposition L'appareil photographique mou : une vision dalinienne, également commissariée par Maurell et Galli, explore la facette de Dalí en tant que visiteur de musées, un aspect moins connu de sa vie. 27 reproductions photographiques de peintres ayant influencé Dalí sont exposées, certaines inédites. Cette exposition révèle comment le regard de Dalí s'est formé à travers son expérience en tant que visiteur de musées, qu'il considérait comme des lieux d'apprentissage, de plaisir et de création. Dalí, qui a passé une grande partie de sa vie à visiter des musées, a consacré ses dernières années à créer son propre musée, offrant ainsi au visiteur l'opportunité de pénétrer dans son esprit artistique.

Enfin, l'exposition Mes peintres préférés : Velázquez, Vermeer, Raphaël, commissariée par Carme Ruiz et Lucia Moni du CED, se concentre sur les trois artistes les plus importants pour Dalí. Elle présente 14 pièces, dont des peintures et un hologramme. Le premier domaine est dédié à Velázquez, avec une réinterprétation dalinienne de Las Méninas, explorant la fascination de Dalí pour l'illusionnisme de la réalité. La section consacrée à Vermeer se concentre sur La dentellière et souligne l'intérêt de Dalí pour l'art de la contemplation. Enfin, la troisième section, consacrée à Raphaël, reflète l'admiration de Dalí pour ce peintre, symbole d'humanisme et de perfection.

Dans l'ensemble, ces projets ne se contentent pas de célébrer le demi-siècle du Théâtre-Musée Dalí, mais offrent une vision approfondie de sa relation avec l'histoire de l'art et de son propre chef-d'œuvre, invitant le public à découvrir comment Dalí percevait les musées comme des espaces de jeu, d'expérimentation et de réflexion.