On considère comme une Édition originale posthume de Salvador Dalí toute édition limitée de sculptures ou d'œuvres tridimensionnelles réalisée après le 23 janvier 1989, qui ne dépasse pas 8 exemplaires + 4 épreuves d'artiste et est issue d'un modèle réalisé par Dalí. Le fait de considérer comme originale une édition limitée à 12 exemplaires réalisée après la mort de l'artiste obéit à la Ley 37/1992, de 28 de diciembre, sur la TVA citée précédemment, laquelle prévoit également la possibilité, pour les successeurs ou les héritiers des droits de reproduction de l'œuvre de l'artiste, d'autoriser une édition [1].
Chacun des exemplaires de l'édition sera identifié par son numéro de tirage et le sceau du fondeur.
Par conséquent, une sculpture ou réalisation tridimensionnelle sera considérée comme une Œuvre originale posthume de Salvador Dalí, à la condition qu'il puisse être établi :
(i) qu'elle appartient à une édition limitée à 12 exemplaires, 8 exemplaires + 4 épreuves d'artiste
(ii) que le modèle utilisé pour l'édition de la sculpture ne relève pas d'un surmoulage
(iii) que le modèle (tridimensionnel) utilisé pour la réalisation de cette édition a été créé par Salvador Dalí de son vivant
(iv) qu'il existe un contrat fixant les termes de l'édition
(v) que les dimensions et matériaux de l'œuvre sont bien ceux qui ont été autorisés par Dalí
(vi) que le numéro de tirage de l'œuvre correspond à l'un des exemplaires de cette édition
(vii) que le sceau du fondeur coïncide avec la fonderie où l'édition fut réalisée
(viii) qu'elle est présentée comme telle, c'est-à-dire comme une œuvre/édition posthume
En dépit de ce qui précède, précisons que selon la Ley 3/2008, de 23 de diciembre, qui réglemente le droit de suite, il est possible de discuter l'originalité de toute sculpture posthume : d'après cette loi, en effet, il n'existe pas d'autre œuvre d'art originale que celle réalisée du vivant de l'auteur [2].
Le fait que le cadre légal permette d'autoriser et de questionner tout à la fois l'originalité d'une sculpture éditée de manière posthume nous conduit à légitimer ce type d'éditions, avec cependant quelques réserves. C'est pourquoi la posture officielle de la Fundació Gala-Salvador Dalí consiste à estimer ces œuvres à un degré moindre, tant du point de vue commercial qu'artistique, dans la mesure où l'artiste ne les a ni réalisées, ni supervisées, ni validées comme définitives [3].
[1] Ley 37/1992, de 28 de diciembre, del Impuesto sobre el Valor Añadido (BOE de 29 de diciembre). Publ. : http://www.boe.es/buscar/act.php?id=BOE-A-1992-28740 [Date de la consulte : 01/01/2013].
[2] Ley 3/2008, de 23 de diciembre, relativa al derecho de participación en beneficio del autor de una obra de arte original. Segons l'article 1: "Los ejemplares de obras de arte objeto de este derecho que hayan sido realizados por el propio autor o bajo su autoridad se consideraran obras de arte originales. Dichos ejemplares estaran numerados, firmados o debidamente autorizados por el autor". Publ. : http://www.boe.es/boe/dias/2008/12/25/pdfs/A51995-51997.pdf [Date de la consulte : 14/11/2013].
[3] Nous nous référons, à cet égard, aux conclusions présentées dans le Statement on Standards for the Production and Reproduction of Sculpture. Publ.: http://www.collegeart.org/guidelines/sculpture [Date de la consulte : 23/10/2013].